La consultation
#LeJourdAprès consultation
Après le 11 Mai, laisser aux personnes à risque le choix de continuer à se confiner ou pas
Bonsoir !
J'ai peut-être été mal informée sur les modalités selon lesquelles le déconfinement progressif interviendra mais il me semble avoir entendu dire que les personnes présentant une maladie chronique (obésité, diabète, hypertension,...) allaient être obligées de rester confinées jusqu'à une date encore inconnue à ce jour. Je ne suis pas une de ces personnes donc j'ai bon espoir d'être déconfinée dès le 11 Mai. Cependant, j'ai un coup de gueule à pousser par solidarité avec les personnes qui souhaitent recommencer à vivre une vie normale dès le lundi 11 Mai tout en étant à risque et informées des risques liés au covid-19. Je pense que la plupart des gens à risque vont faire le choix de rester confiné(e)s jusqu'à on ne sait pas quand mais aussi que les rares personnes tentées de faire le choix inverse doivent avoir la possibilité de le faire sans encourir de sanction. En effet, certes, la poursuite du confinement pendant encore de longs mois réduit les risques de contracter le covid-19 mais le manque d'activité physique que ça induit risquerait d'aggraver, par exemple, l'obésité. Sans oublier les risques de dépression. Étant en bonne santé, j'ai probablement eu le covid-19 sans que ça ne fasse de vague (pas d'hospitalisation parce que pas eu besoin) et ça n'a duré que très peu de temps en ressemblant à une petite grippette dont je suis maintenant totalement guérie. Si j'avais dû en mourir, ça aurait pu se passer très vite, sans avoir le temps d'en souffrir plus que quelques jours. En revanche, les maladies chroniques, si on doit en mourir, laissent, avant cela, le temps d'en souffrir durant plusieurs années. Si je devais choisir entre mourir en seulement quelques jours d'une maladie aigüe comme le covid-19 ou, à petit feu, d'une maladie chronique qu'on ne sait pas encore guérir aujourd'hui comme la maladie d'Alzheimer, je préférerais le coronavirus sans hésiter une seule seconde. Au moins, avant cela, je profiterais de ma vie jusqu'à ses derniers jours.
De plus, le fait de déconfiner certaines personnes et pas d'autres risque d'introduire une discrimination basée sur l'état de santé des gens.
Ma mère risque de se trouver obligée de rester confinée pendant encore de longs mois et, bien qu'à risque (un peu), elle ne supporte pas cette idée. Je comprends parfaitement sa colère et ça devrait être son droit de choisir entre rester confinée encore longtemps et reprendre sa vie normale en même temps que les gens non à risque. Elle est informée des risques que ça comporte et devrait avoir le droit de les prendre, moyennant un engagement à, par exemple, ne pas rendre visite à quelqu'un qui serait à risque mais qui ferait le choix de rester confiné(e) pour ne pas risquer une contamination. Ces personnes peuvent le faire savoir afin qu'on ne leur fasse pas courir un risque qu'elles ne veulent pas prendre car, ça aussi, c'est leur droit.
Nous devrions tous et toutes pouvoir choisir les risques que nous souhaitons prendre tout comme ceux que nous souhaitons ne jamais prendre.
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