La consultation
#LeJourdAprès consultation
Proposition de remboursement des soins de psychologie/psychothérapie
A chaque fois qu'il existe collectivement une situation traumatique, il est mis en place, à juste titre, des cellules d'aide médico-psychologiques. Que ce soit dans l'urgence, après un attentat par exemple, ou dans la situation de crise installée que nous connaissons aujourd'hui avec le Covid 19.
Déjà se sont organisées des consultations et réunions permettant aux soignants de trouver des ressources d'aide psychologique, dans leurs services à l'hôpital. Demain nous savons que les personnes qui ont séjourné en réanimation auront impérativement besoin de soutien. De même en sera-t-il des personnes endeuillées qui n'ont pu accompagner leurs proches, des petits enfants vivant une situation inédite et anxiogène, en particulier si les parents sont eux-mêmes angoissés, confrontés à leurs peurs présentes et à venir. Bref nous vivons, et vivrons, un stress que nous dirons par la suite post -traumatique.
Qui prendra en charge cet aspect-là ? Vers qui pourront se tourner les personnes sans ressources suffisantes ? Il ne suffit pas de tenter de prendre des mesures dans l'urgence mais de travailler, d'accompagner sur la durée, et cela, c'est le psychologue qui peut s'en charger. Le psychiatre également si son action ne se limite pas à donner, à l'issue d'une brève consultation, une ordonnance d'anxiolytiques et d'anti-dépresseurs. Cet accompagnement reconnu par tous, et particulièrement par le corps médical et para-médical, comme essentiel, vital, il faut qu'il soit accessible à tout-un-chacun. Une consultation de psychologie en province coûte en moyenne entre 40 et 60 euros, ce ne sont pas des sommes exorbitantes, et les remboursements de médicaments créent beaucoup plus de dépenses en réalité. Dans un cas, on endort la souffrance, dans l'autre on accompagne le patient vers la résilience et la guérison. Les deux phases sont utiles, les deux sont parfois nécessaires, mais il est sûr que si l'on peut - et ce serait le mieux - se passer de médicaments, on ne peut se passer de soutien humain, d'écoute bienveillante et professionnelle, et d'empathie. Ce qui est aujourd'hui parfaitement démontré par la situation de confinement que tous nous vivons.
Donc je plaide pour cette prise en charge essentielle, humaine, des conséquences de ce que beaucoup vivent comme un chaos. Une guerre.
Je précise que, quoique praticienne de santé, je ne suis pas moi-même psychologue.
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