La consultation
#LeJourdAprès consultation
Priorités, repenser l'ordre
Dans le contexte actuel, le plus important est la guérison, la protection contre une épidémie. Ce n'est pas "la santé".
Qu'est-ce qui permet la vie d'une communauté humaine: l'eau, la nourriture, la coopération, l'entraide. S'il y a une priorité absolue en toutes circonstances, c'est bien l'accès à l'eau et à la nourriture. Bien sûr, vivre dans un environnement (un écosystème dans lequel vivent d'autres êtres que les humains, poussent des plantes, coule l'eau) exige de le préserver pour (sur)vivre.
Dans des pays qui ont choisi une organisation d'échanges, de productions, d'industries, de modes de vie qui mettent en danger la santé des individus et celle de leur environnement, le cri de "la priorité santé" sonne étrangement. Médication, soins, dans notre monde moderne, ont été largement choisis pour faire oublier la connaissance des plantes, la transmission des gestes de santé dans la parentalité et les services de soin. Il faut éradiquer, tuer (virus et bactéries), se soumettre à une médecine de dépistage et de chimie dont les patients ne peuvent appréhender ni les ressorts, ni l'organisation (qui savait que nos médicaments étaient produits en chine ou en inde, pour le plus grand bénéfice des laboratoires...).
Je viens d'entendre sur la radio nationale unifiée (F Culture/ F Inter), l'intervention de Thomas Gomart; pour lui les cinq priorités de l'après sont:
- le militaire
- l'énergie
- l'alimentaire
- le sanitaire
- le numérique
J'aimerais que chacun puisse réfléchir à cinq priorités pour l'après; je vous propose les miennes:
- l'eau/la biodiversité
- l'agriculture/l'écologie
- l'économie (échanges et commerces équitables)/l'écologie
- l'éducation/la culture
- le soin (guérir, être attentifs)/la coopération non-violente, du personnel au mondial
Ces priorités pourraient nous aider à changer les paradigmes, choisir les mots, approfondir les concepts pour redonner à la communauté humaine et à la mondialité une chance de survie.
Changer de priorités, c'est la première leçon de cette pandémie, espérons que nous n'ayons pas trop à souffrir et mourir pour voir le lever du soleil demain.
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