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Mieux vaut prévenir que guérir : un système vélo pour lutter efficacement contre les maladies
La santé curative a souvent un coût plus important que la santé préventive. Cibler nos efforts sur les causes des maladies chroniques liées à la sédentarité physique et aux polluants atmosphériques dans le cadre d’une véritable stratégie permet d’atteindre de manière conjointe les objectifs de santé publique et de transition énergétique, condition importante pour le maintien sur le long terme d’une bonne qualité de vie dans notre pays.
Le premier outil à mobiliser est le vélo, dont la pratique pour les déplacements utilitaires permet de diminuer l’occurrence des cancers et maladies cardiovasculaire dans la population active. Le cancer est la première cause de mortalité entre 0 et 65 ans (et une cause d’hospitalisation également) alors que l’activité physique modérée régulière fournie par le vélo constituerait un moyen de prévention très efficace. Le développement de la pratique du vélo permet également de limiter la pollution locale (particules fines) et globale (CO2), lorsqu’il se substitue à certains déplacements en voiture. Ce n’est pas anodin lorsque l’on sait que la pollution atmosphérique constitue le premier risque sanitaire d’origine environnementale dans l’Union Européenne, avec plus de 400 000 décès prématurés par an.
Le Shift Project plaide pour la mise en œuvre d’un “système vélo” (infrastructures, services), indispensable à un réel décollage de sa pratique, financé à hauteur de 30€/an/habitant comme dans certains pays européens. Pour comparaison, le plan vélo national actuel finance 80 centimes/an/habitant, en complément de ce que fournissent les collectivités. Pour les “territoires de moyenne densité”, ceux qui présentent le plus grand potentiel, le Shift estime un besoin de 1,6 Milliards d’euros annuels sur 10 ans. Une telle somme n’est pas hors de proportions au regard du budget actuel de maintenance du réseau routier de ces territoires, de l’ordre de 3 Milliards d’euros/an, dont une partie pourrait être réorientée. Mais surtout, ce scénario de développement du vélo aboutit à un gain en santé publique valorisé à +2,8 Milliards d’euros annuels d’après l’outil HEAT de l’organisation mondiale de la santé (OMS).
Le développement d’un système vélo serait ainsi une aide significative à l’amélioration de la santé de tous, tout en préservant les moyens financiers pour l’amélioration du système de soins.
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