La consultation
#LeJourdAprès consultation
La nature n'a pas de prix ! ne lui en donnons pas
La nature n'a pas de prix ! Considérée comme un bien public, elle a pendant des siècles fait l'objet de règles sociales d'usage. Conscients de l'impérieuses nécessité de la re-prendre en considération dans l'économie, elle fait désormais l'objet de tentatives de mesure, d'indicateurs et... de monétarisation. Cette tendance, a priori légitime, porte en elle un biais fondamental : la financiarisation de la nature conduirait à une financiarisation au profit d'une finance hors sol, largement déconnectée de la réalité. L'exemple de la compensation carbone est déjà emblématique : il nous conduit facilement à un grand risque de "néo-colonisation" des terres et de spoliations même des agriculteurs acteurs de leurs territoires.
Par la comptabilité, il est possible de faire bouger dans le fond nos modèles économiques. L'école française de comptabilité a quelque chose à jouer, par exemple avec les modèles Care développés par AgroParisTech et l'université Paris Dauphine avec l'Unesco. La diversité des paysages et des économies agricoles françaises permet encore une fois de proposer une évolution qui serait vraiment novatrice. Une voix française peut s'élever dans le concert des modèles anglosaxons du capital naturel, attrayants parce qu'ils nous ramènent à la "mesure" de l'ancien monde, mesure qui nous rassure, mais qui présente tous les risques pour ... les biens communs
Signaler un problème
Ce contenu est-il inapproprié ?
Partager: