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Faire un plan de relance mettant la priorité sur les besoins élémentaires des citoyens, dans le respect de la planète
La ville d’Amsterdam a annoncé le 8 avril la mise en place d’un plan de relance inspiré de la théorie de l’économiste britannique Kate Raworth, « l’économie du Donut », décrite dans son livre « Doughnut Economics. Seven Ways to Think Like a 21st-Century Economist », et dont l’objectif est de mettre la priorité sur les besoins élémentaires des citoyens, comme l’accès à l’eau, à l’éducation et à la santé, tout en respectant les besoins de la planète.
Pour cela, l’espace de vie est représenté par un Donut, et l’objectif est de mettre en place une économie qui permette de vivre entre le cercle intérieur (représentant la limite des besoins fondamentaux à respecter) et le cercle extérieur (représentant les limites écologiques à ne pas dépasser) du Donut :
- il s’agit d’une part d’avoir pour tous les citoyens accès aux besoins fondamentaux définis selon les objectifs de développement durable des Nations unies et faisant consensus parmi les dirigeants politiques internationaux (cercle intérieur du Donut) : l’accès à l’eau potable, à la nourriture, à un logement décent, à des installations sanitaires, à l’énergie, à l’éducation, aux soins, ainsi que le droit à un revenu, à l’expression politique et à l’égalité entre les sexes. Tout individu n’ayant pas accès à ces minima vit dans le trou du Donut,
- il s’agit d’autre part de respecter les besoins de la planète, en ne dépassant pas les limites planétaires (9 plafonds écologiques) qui sont représentés par le cercle extérieur du Donut, et qui permettent de réguler la biosphère afin de ne pas compromettre les conditions favorables dans lesquelles l’humanité a pu se développer ; Ces limites sont : le changement climatique, l’érosion de la biodiversité, les changements d'utilisation des sols, l’acidification des océans, l’utilisation mondiale de l’eau, la pollution chimique, la pollution de l'air, la charge d’azote et de phosphore, l’appauvrissement de la couche d'ozone.
Une économie est considérée comme prospère lorsque les douze fondements sociaux sont réunis, sans dépasser aucun des neuf plafonds écologiques. Cette situation est représentée par la zone située entre les deux cercles du Donut, à savoir l'espace sûr et juste pour l'humanité.
Pour réussir cela il est nécessaire de changer de paradigme :
- le bien-être et la prospérité ne doivent pas se mesure uniquement à l’aune du Produit Intérieur Brut, mais doivent prendre en considération sa composition et sa répartition dans la population, ainsi que d’autres critères extérieurs,
- il faut passer de l’idée actuelle que « l’économie a besoin de croissance, que cela fasse ou non prospérer l’humanité », à l’idée nouvelle que « l’économie doit faire prospérer l’humanité, que cela conduise ou non à de la croissance ».
L’État va devoir soutenir massivement l’économie pour qu’elle reparte. En soutenant en priorité les entreprises qui contribuent à atteindre le modèle économique et de société représenté par le Donut de l’économiste Kate Raworth, l’État jouera pleinement son rôle pour ré-inventer un modèle tourné vers le bien-être de l’humanité et de la planète, seul modèle viable pour l’avenir.
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