La consultation
#LeJourdAprès consultation
Solidarité Agricole ou comment inverser l'exode rural
Si la santé a été considérée comme le thème de consultation "le plus important", la meilleure des médecine est la prévention. Cette prévention passe avant tout par une nourriture saine. De nombreux travaux scientifiques en attestent mais avant eux, le bon sens paysan avait déjà proposé, par exemple pour nourrir Paris au 19eme siècle, toutes les techniques actuelles d'agroécologie et de permaculture. Celles ci existent en réalité depuis toujours et n'ont disparu que face à l'agriculture industrielle qui s'est développé pour nourrir l'Europe après la seconde guerre mondiale. Cette agriculture dite moderne a fini de vider nos campagnes de sa main d'oeuvre remplacée par engrais, pesticides et moult engins agricoles ultrapuissants.
Pourtant ce système est pour beaucoup considéré comme le modèle indispensable pour assurer une prospérité alimentaire mondiale.
On sait maintenant depuis les publications scientifiques issues, entre autres, des travaux réalisés sur le site de la Ferme du bec Hellouin en Normandie qu'il est possible avec des techniques d'agroécologie intensive d'avoir une production également intensive en créant du sol, sans motorisation et sans apport d'intrants.
Mais il faut de la main d'oeuvre pour remplacer chimie et moteurs.
Pourquoi travailler 5 jours par semaine dans un travail parfois peu épanouissant pour s'acheter à manger le samedi dans un supermarché lui aussi peu épanouissant ?
Pourquoi ne pas passer une partie de son temps de travail à produire cette alimentation en contribuant à restaurer de façon collective, globale et solidaire, une main d'oeuvre agricole disparue tout au long du 20 eme siècle ?
Pourquoi ne pas instaurer un engagement solidaire pour le renouveau de l'agriculture à travers une participation active au travail agricole à raison d'une demi journée par semaine au minimum en fonction des souhaits de chacun.
Ce temps de travail pourrait être rémunéré par l'employeur principal, par le propriétaire de l'entreprise agricole ou bien par l'état.
Le lieu de travail pourrait être une entreprise agricole déjà existante, une zone périurbaine propriété d'une municipalité qui transforme une zone verte inoccupée en terrain agricole, ou bien encore les espaces verts urbains mis à la disponibilités des riverains ou de collectivités comme le personnel d'un hôpital...
Le but de ce projet est de consacrer chacun un peu de son temps de travail à l' "effort agricole" nécessaire pour assurer l'autonomie alimentaire, dont on voit bien en temps de crise, à quel point elle est importante et fragile.
Bien sur, revenir à la terre, mettre les mains dans cette terre nourricière ne passionne pas tous le monde. Il sera indispensable de redonner ses lettres de noblesses au travail du sol, à cette interaction forte avec la nature afin de créer des vocations. Les filières de formations agricoles doivent être revalorisées et l'enseignement de l'agroécologie comme matière à part entière devrait faire son apparition à l'école dés le plus jeune âge à côté du français et des mathématiques.
Merci de votre lecture
Amicalement
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