La consultation
#LeJourdAprès consultation
Réformer finance et actionnariat comme préambule
Bien tout ce qui est dit, le risque de rester à un "business as usual" en sortant de cette crise est beaucoup plus grand que celui d'une transformation de notre société.
Les annonces de versement de dividendes par les grosses sociétés (Total, L'oréal, Dassault system, ...), l'annonce de BlackRock (fond d'investissement américain dans les énergies fossiles) comme conseiller environnement pour la finance européenne, le rapport de la caisse des dépôts sur la privatisation de la santé (Médiapart), la stratégie du choc (Naomi Klein) évoquée maladroitement sans le dire par le patron du Medef (travailler plus, diminuer les congés, flexibilités, diminuer les normes, ...) , ... le laisse imaginer.
De plus, les GAFAM sont les grands gagnants de cette crise et risque de le rester.
Il faudrait réformer d'abord la finance :
- séparer banque de dépôt et d'investissement (Reprendre la proposition de Michel Barnier mise à l'écart par les lobbies bancaires européens)
- interdire la finance de l'ombre, le shadow banking, le trading haute fréquence, la titrisation, ...
- N'avoir qu'une cotation par jour d'une action
- obliger les banques à ne plus soutenir les énergies fossiles, les compagnies aériennes, ...
- lutter contre les paradis fiscaux
- nationaliser les banques en priorité
...
Et l'actionnariat :
- limiter les dividendes aux actionnaires en un versement uniquement tous les 3 ou 5 ans et que celui-ci soit encadré
- ne plus verser d'aide de l'état sans contre parties
- favoriser les scop et développer l'actionnariat des salariés avec un minimum de 30% de détention de toutes les sociétés par les salariés
- limiter les fonds vautours
- Participation et intéressement en pyramides inversées (les productifs sur chaine de fabrication devant recevoir plus que les personnes dans les bureaux)
- Faire payer les impôts en fonction des bénéfices réalisés dans le pays
- privilégier une aide en fonction de l'effort écologique fait et de la participation aux biens communs du pays
- réformer le CAC40, celui-ci devra refléter les entreprises ayant le plus de salariés dans le pays
- limiter la rémunération des grands patrons (éviter la surenchère entre eux)
- avoir un MEDEF PME et un MEDEF commerces& artisans complètement indépendant des grandes entreprises
Vous avez raison de dire que c'est le nerf de la guerre. Sans cette complète mise à plat de la finance, il n'y aura pas de changement de société ni même de transition écologique.
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