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Une taxe sur les transactions financière, oui, mais à l'échelle mondiale pour enrailler le réchauffement climatique
On reparle beaucoup actuellement de la taxe Tobin. Je ne dis pas qu’elle n’est pas souhaitable, en revanche, si elle ne se fait que dans un seul pays (ou une seule entité de type Union Européenne), elle donnera toujours lieu à des évasions de capitaux en direction d’autres lieux dans le monde, ce qui affaiblira le pays ou l’entité qui l’a mise en place.
C’est la raison pour laquelle je propose, pour financer les politiques nationales, de se focaliser sur la lutte à grande échelle contre la fraude fiscale (voir mon post à ce sujet).
Quant à une taxe sur les flux financiers, il faut la mettre en place à l’échelle mondiale, gérée par une agence spécialisée de l’ONU. A mon sens elle doit être réservée à la lutte contre le réchauffement climatique (un objectif commun à toute l’humanité). Et plus spécifiquement à la reforestation massive et rapide de la planète.
1. Elle sera juste car appliquée sur le monde entier (pas de différentiel, donc, et tous les financiers sur un pied d’égalité)
2. Le paradigme serait différent de d’habitude : il ne s’agirait pas de « faire payer la finance » ; il s’agirait « d’appeler la finance à l’aide » pour sauver l’humanité. (C’est un peu grandiloquent, mais les temps sont peut-être à la grandiloquence).
3. O,1% ou même 0.01% des 10.000 milliards quotidiens de transactions représenterait entre 365 et 3650 milliards de dollars annuels.
Cette manne gigantesque servirait :
1. A reforester massivement (avec toutes les précautions conseillées par les spécialistes). Le but doit être ambitieux : + 1000 milliards d’arbres (ce qui réduirait de 30% les rejets actuels de CO2), ciblés dans des lieux clefs. On parle ici de forêt durable, pas d’exploitation commerciales de l’on coupe chaque année, bien sûr.
2. Certains pays potentiellement hostiles à la mesure auraient beaucoup à y gagner (cela se chiffrerait en milliards) : Les Etats-Unis, le Brésil, la Chine, la Russie, par exemple compteraient parmi les pays qui recevraient le plus de subventions en ce sens, car ce sont les pays qui disposent des surface "reforestables" les plus importantes.
3. Cela permettrait de finaliser la « barrière verte » qui se développe si lentement au sud du Sahara. De reforester l’Australie.
4. Une partie de l’argent devrait également être utilisé pour « sanctuariser » la forêt de certains pays du Sud. Notamment en Amazonie, ou dans les forêts équatoriales d’Afrique et d’Asie.
Ainsi les états concernés pourraient recevoir de fortes sommes d’argent en échange de l’abandon de nouveaux projets de ponctions sur les espaces forestiers existants.
Bien sûr la France aurait peu à y gagner en apparence. C’est justement pour cela qu’elle serait crédible pour parler de l’intérêt collectif et qu’elle pourrait mettre ce projet en avant avec une chance raisonnable de succès.
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