La consultation
#LeJourdAprès consultation
Encadrer les dividendes
En février 2009, Nicolas Sarkozy avait proposé que, lorsque une société fait des bénéfices, on doit appliquer une règle de trois - un tiers des bénéfices devant aller aux salariés, un autre aux actionnaires (sous forme de dividendes) et le dernier devant être réinvesti dans l’entreprise «pour financer son développement». Christine Lagarde, à l'époque à Bercy, a prononcé que ce n'était pas possible. http://www.leparisien.fr/economie/lagarde-la-regle-des-trois-tiers-est-impossible-14-05-2009-512919.php
Mais, peut être son temps est venu? L'année dernière, les sociétés de la CAC 40 ont distribué plus de €54 MD, en augmentation de 5.9% (https://www.lerevenu.com/bourse/dividendes-un-nouveau-record-pour-le-cac-40).
Le fait est que, dans le système actuel, il n'y a quasiment pas de limite sur la quantité d'argent qui peut être distribué en dividendes. On peut même avoir la situation ou une société emprunte de l'argent pour pouvoir payer des dividendes ! C'était le cas de SFR-Numericable en 2015
https://lexpansion.lexpress.fr/actualite-economique/dividendes-pourquoi-les-entreprises-s-endettent-pour-recompenser-leurs-actionnaires_1726102.html
C'est peut-être explicable pour garder le prix de l'action artificiellement élevé pour éviter le rachat par un compétiteur. Mais, alourdir la dette d'une société au profit des actionnaires ne peut pas être un bon plan à terme.
Dans le monde après, peut-être il faut encadrer cette distribution de dividendes. Si les dividendes étaient limités par loi à (par exemple) un tiers des bénéfices, il y aurait deux avantages. Déjà, les salariés de ces sociétés n'auront plus l'impression que les fruits de leur travail vont surtout à des gens qui ne font rien d'utile pour la société (une fois le premier levé de fonds réalisé). Mais, de plus, les sociétés auront une bonne raison de faire des bénéfices.
Aujourd'hui, une société peut très bien tenter de limiter ses bénéfices pour éviter de payer la taxe sur les sociétés. Et pour cela, ils imaginent toute sorte de combine, avec les structures dans des paradis fiscaux pour cacher ses profits. Si, en usant de ces combines, les sociétés se privaient de la possibilité de distribuer des dividendes, ça pourrait leur faire reflechir.
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