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Atelier 17 : "Quel système de santé pour le Jour d'après ? Pour une organisation tournée vers la qualité et la pertinence des soins"
Participez au quinzième atelier "Quel système de santé pour le Jour d'après ? Pour une organisation tournée vers la qualité et la pertinence des soins" le vendredi 1 mai à 17h30 avec :
- André Grimaldi, Professeur émérite de diabétologie au CHU de la Pitié-Salpêtrière, auteur de La santé écartelée
- Gilles Bonnefond, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO)
- Animé par Delphine Bagarry, député de Alpes-de-Haute-Provence
La crise sanitaire exceptionnelle provoquée par le virus SRAS-CoV-2 a mis en exergue un manque de moyens financiers, matériels et humains de l’hôpital public. Pourtant, celui-ci a connu une série de réformes successives : Le Plan hôpital 2007 en 2003, la loi HPST en 2008, le Pacte de confiance pour l’hôpital public en 2012 et MaSanté2022 en 2017.
Cette accumulation de réforme, entamée dans les années 1980, s’est construite autour d’une doxa qui n’a jamais cessé d’être affirmée : le problème de l’hôpital n’est pas un problème de financement mais un problème d’organisation. Face à la hausse constante de la demande de soins, la réponse s’est donc faite par la restructuration de l’offre : la réforme de la tarification des hôpitaux, le virage ambulatoire, etc. en somme, la fin d’une offre de soin centrée sur l’hôpital.
Pourtant, la crise sanitaire a fait resurgir la crise hospitalière et ses évidentes causes : un fonctionnement sur le fil du rasoir, faute de financements suffisants. Ces établissements de santé demeurent une voix d’accès aux soins essentiels pour de nombreux Français, en particulier chez les plus précaires. Tant que l’offre territoriale restera sous tension, l’hôpital demeure qu’on le veuille ou non le centre de gravité de l’offre de soins.
En même temps que les réformes hospitalières, la prise en charge ambulatoire, avec des malades plus dépendants, avec des pathologies multiples a tenté de s’organiser autour d’équipes de soins. Aujourd’hui la nécessité de décloisonner sanitaire et médico-social devient une évidence dans les CPTS (communautés professionnelles territoriales de santé) pour une meilleure fluidité du « parcours » du patient. Mais leur déploiement et leur efficacité est très inégale sur le territoire, de même que leurs interactions avec les hôpitaux.
Les politiques publiques de santé pilotées par les ARS sont parfois inapplicables car inopérantes, inadaptées dans certains territoires (les campagnes, les quartiers défavorisés souvent synonymes de déserts médicaux).
La crise sanitaire est une occasion de réfléchir à l’organisation de notre système de soin sans mettre de côté la question de son financement ; remettre la qualité des soins au centre de nos politiques publiques nécessite des investissements pour rééquilibrer l’offre de soins entre médecine de ville et médecine hospitalière.
Quelles orientations le jour d’après pour ce service public universel ?
Pour accéder au webinar en direct vendredi 1er mai, cliquez ici.
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